La Tagua provient d’un petit palmier (phytelephas aequatorialis) qui pousse essentiellement en Équateur. Ce palmier produit un fruit assez très volumineux. Il est formé de 5 ou 6 gousses rigides contenant chacune environ 10 graines de taille variable.
La graine elle-même est constituée d’une coquille rigide sous laquelle une peau marron protège le germe et l’albumen (comme une châtaigne). Au cours de la maturation, l’albumen (liquide visqueux et blanc) s’épaissit.
Quand il est liquide, il peut se boire, c'est très sucré, comme le lait de coco.
Lorsque le fruit est mûr, il se détache du tronc et les gousses éclatent répandant les graines. Certaines vont pouvoir germer et s’enraciner. Les autres sont récoltées et sèchent sur le sol pendant environ 1 à 2 mois au soleil. Les coquilles restantes et l’enveloppe du fruit sont utilisées comme combustible pour se chauffer.
Et les palmes des arbres sont coupées au fur et à mesure de leur croissance et entreposées pour sécher. Elles sont utilisées ensuite pour fabriquer les toits de certaines maisons de campagne.
Les copeaux de la tagua, devenus comme de la noix de coco râpée, sont donnés au bétail pour être mangés. Une fois séchée, la graine durcit et devient ainsi l’Ivoire Végétal.
L’étape suivante est de calibrer les graines. Ensuite, elles sont découpées, poncées, sculptées à l’aide de tour à bois, scies, perceuses...
Elles sont teintées ou laissées brutes. Pour cela, elles sont plongées dans un bac d’eau chaude avec un colorant. La couleur est absorbée très rapidement par la matière, mais ne va pas au cœur.
Les pièces sont ensuite polies dans une machine en bois artisanale. Des petits copeaux de bois arrondis sont entreposés dans la cuve avec les pièces de tagua, et cette cuve tourne plusieurs heures pour polir la matière, telle une centrifugeuse.
Les pièces sont ainsi prêtes pour la confection de bijoux.
Après avoir travaillé une vingtaine d’années dans les voyages, un projet familial se dessine.
Avec Pascal, mon mari et mes trois enfants âgés de 4, 12 et 14 ans, nous partons en voyage pendant une année scolaire, en Amérique du Sud, en « casa rodante » (camping-car pour les sud-Américains).
L’escale en Équateur est le point de départ de Tagua Valeria
En effet, c’est sur les marchés et quelques boutiques d’Équateur que je découvre quelques bijoux en tagua qui me fascinent.
La rencontre avec une famille qui travaille cette matière, crée ses propres bijoux et les vend dans leur boutique, va faire naître en moi l’idée de créer ma boutique en France et de faire découvrir ces bijoux.
Un lien d’amitié se tisse entre nous et nous travaillons ainsi ensemble depuis 2011. Je leur achète leurs propres bijoux, nous convenons ensemble des formes, des couleurs, des modèles.
Je mets un point d’honneur à continuer de travailler avec cette seule famille, à leur rester fidèle afin de les soutenir dans leur travail et la vie de tous les jours pour ainsi développer ce concept de commerce solidaire.
Moi-même aimant créer, j’achète des perles de tagua déjà coupées et teintées et que je perce parfois, et ainsi je crée mes propres bijoux. Dans ma boutique, j’ai développé aussi des ateliers de création pour les enfants.
Le travail de la tagua n’engendre aucune altération de l’écosystème et représente une source importante de travail en Équateur.
La tagua est aussi une alternative à l’ivoire des défenses d’éléphants, ainsi vous contribuez à les sauvegarder.
¡ MUCHAS GRACIAS !
Par votre achat, vous appuyez ma démarche solidaire envers cette famille et l’Équateur.
